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Noura M’zoughi expose : Un sacré personnage

Qui connaît l’artiste plasticienne Noura M’zoughi trouvera évident qu’elle expose dans une librairie. Une ouverture sur le monde, sur les cultures et les religions, une quiétude attachante, une simplicité perturbante. À Fahrenheit 451, à Carthage Dermech, ses œuvres récentes occupent les cimaises jusqu’à la fin du mois.

« Asheqan » au rythme de la musique persane est le titre qu’a choisi l’artiste pour son exposition. Œuvre en technique mixte qui illumine le lieu de l’énergie d’une découverte, d’un parcours spirituel, d’un voyage dans le temps et l’espace vers des contrées méconnues. Noura M’zoughi est plasticienne, elle a fait son apprentissage à l’école des Beaux-Arts, mais surtout dans l’école de la vie. Ses amis du monde du théâtre ont planté en elle la graine de la scène, elle se passionne de théâtre d’ombre et elle se convertit, au gré de l’inspiration, en créatrice de spectacles pour enfants. Nourrie d’un parcours spirituel qui la mène vers des expériences sensorielles nouvelles, elle accouche de formes, de textures, de couleurs et de combinaisons. Sa spiritualité est si dense et intense qu’elle la projette dans des œuvres aussi fragiles et frêles qu’elle. D’une œuvre à une autre, Noura nous fait sentir sa nouvelle découverte : la musique persane, ses rythmes et ses instruments. Le târ Iranien en est le centre dans une parfaite harmonie des sens.

Ses personnages sont compacts, les couleurs sont vives, se mélangent dans une synergie rythmée. Ses œuvres sont des compositions où des fleurs, des oiseaux, des hommes et des femmes sont enveloppés d’étoffes. Trappages, plissages et légèreté s’en dégagent. Les éléments graphiques composent avec la calligraphie, tracent des limites avec la gouache et l’acrylique, prêtent le pas aux feutres et au crayon noir dans un jeu qui laisse la place à un collage finement agencé. L’exposition de Noura M’zoughi qui se laisse raconter sans détour, sans mystère dans une pratique artistique qui lui ressemble tellement. Entière, complexe, discrète, sans éclaboussure mais fortement marquante. Et celui qui connaît l’artiste plasticienne Noura M’zoughi trouvera évident qu’elle expose dans une librairie. Une ouverture sur le monde, sur les cultures et les religions, une quiétude attachante, une simplicité perturbante. À Fahrenheit 451, à Carthage Dermech, ses œuvres récentes occupent les cimaises jusqu’à la fin du mois.

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